Les grands hommes et femmes de lettres se sont parfois largues par voie epistolaire.
Flaubert, Duras, Sagan. Les grands ecrivains ont parfois pris la plume pour larguer leur partenaire. Tantot laconiques et dures, tantot bouleversantes, ces missives ont ete recensees dans une petite anthologie a savourer cet ete.
Que le texto n’existat pas en leur temps n’a pas empeche certains personnages illustres de rompre par voie epistolaire. Parfois, il s’agissait avant tout de preparer le terrain avant la « vraie » rupture et en vue de menager l’autre avant la discussion houleuse qui ne manquerait pas de survenir. Parfois, il etait question de justifier son intention de fuir, ou a l’inverse de mendier un dernier signe de la part de l’etre aime avant de promettre de renoncer a le reconquerir. Et d’autres fois, on prenait tout simplement la plume pour jeter son amant(e) sans autre forme de proces.
Ces Lettres de ruptures (1) de grandes femmes et grands hommes de lettres (et de quelques autres personnalites historiques) ont ete compilees dans une anthologie parue en mai dernier dont on vous recommande la lecture si vous ne savez qu’emporter dans vos valises d’ete. Dans ce petit recueil de missives tourmentees, on decouvre les mille facons que ces gens ont eu de mettre leur partenaire a distance par les mots. Il y a les romantiques, comme Apollinaire ecrivant a son amante, l’aviatrice Louise de Coligny-Chatillon, et s’efforcant de tirer un trait sur une relation dont on sent qu’il ne parvient pas a faire le deuil. « Maintenant, c’est fini, je ne veux plus t’aimer (…) Je ne t’en veux nullement, tu as embelli ma vie pendant quelques mois, tu m’as fait des serments qui m’ont exalte. Ils m’ont mis quelque temps au-dessus des autres hommes. J’y ai cru et ai ete heureux. Donc je dois t’en etre et t’en suis extremement reconnaissant » ecrit-il, devoue, le 17 mars 1915.